------ Cousinade L'HOSTIS LEON ------

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Les L'HOSTIS et les Bateaux de l'Aber Benoît

Jean Marie L' HOSTIS et Marie Jeanne LÉON étaient cultivateurs et, comme beaucoup sur le littoral, Jean Marie était inscrit maritime et possédait un bateau, essentiellement pour la récolte du goémon. Si le goémon d'épave (récolté par tous les paysans sur la grève juste après les tempêtes) servait à l'amendement des terres, celui récolté par bateau et parfois sur les îles était destiné, après transformation en pains à soude, à la vente à l'usine. Lors de ces sorties en mer, Jean Marie devait pêcher quelques poissons et crustacés à l'aide de filets et de casiers confectionnés à cet usage. Et c'est probablement au travail que Jean Marie L'HOSTIS est décédé à 57 ans sur la grève du Vill, en contrebas de sa ferme du Leuriou.

Sur les 8 enfants ayant atteint l'âge adulte, les 5 garçons ont été inscrits maritimes et les 3 filles ont épousé des cultivateurs eux-mêmes inscrits maritimes. Jean Marie et Antoine sont décédés à 21 et 22 ans. Marie Jeanne a épousé Yves GUÉLENNOC et Joseph a épousé Catherine KERMAÏDIC, ils sont restés sur LANDÉDA. Les quatre autres enfants se sont installés à SAINT-PABU : Marie Josèphe et Marie Anne se sont mariées avec Jean Marie et Prigent CADOUR, Pierre avec Marie KERVOËL et Yves avec Jeanne PALLIER.

 

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Déchargement du goémon. Source photo : Molène.fr

 

Les petits fils et les époux des petites filles ont eux-même tous été inscrits maritimes. Si certains ont tourné rapidement le dos à la mer pour se consacrer à la culture et l'élevage, la plupart, après leur service militaire, ont soit persévéré dans le métier de paysan-goémonier, soit fait carrière dans la Marine nationale ou dans la Marine de commerce, ce qui les a éloigné un temps des bords de l'Aber. La retraite arrivée, la plus grande partie des marins reviendra définitivement sur la terre de ses ancêtres ou alentours.

Le temps passant, le métier de goémonier étant trop difficile, si dangereux et surtout plus du tout rentable, il sera peu à peu délaissé par les générations suivantes. Certains feront le choix de l'exode et quitteront définitivement la Bretagne, d'autres s'éloigneront sur des communes limitrophes ou suivront leur conjoint, mais la plupart resteront étonnement fidèles à Landéda et Saint-Pabu.

 

Mais revenons au temps où naviguer sur l'Aber Benoît était le quotidien professionnel et relationnel des L'HOSTIS, et où ils étaient omniprésents, tant ils étaient nombreux dans ce milieu si rude mais si pétri de solidarité.

Car les métiers de la mer étaient risqués et les L'HOSTIS non plus n'ont pas été épargnés en fortunes de mer ou naufrages.

Certains ont connu une fin tragique, tels Yves PALLIER en 1922, gendre de Pierre L'HOSTIS, ou Joseph L'HOSTIS et son petit neveu Yves COUM en 1936 lors du naufrage du ST-JOSEPH, ou encore Jean Joseph GUÉLENNOC lors du tragique naufrage du canot de sauvetage de l'Aber-Wrach en 1986.

D'autres ont certainement échappé de peu à la mort ou vu leurs bateaux détruits par des vagues scélérates ou des tempêtes.

Et d'autres descendants ont laissé une trace après avoir été cités pour faits de sauvetage, dont notamment :

  • Pierre L'HOSTIS qui a reçu en 1904 une médaille en bronze, et en 1907, une médaille en argent pour le sauvetage du bateau "Europe" le 20/09/1906 dans l'Archipel de Molène, pour avoir sauvé 3 hommes d'une mort certaine,
  • Yves L'HOSTIS qui a reçu le 25/01/1909 une lettre de félicitations pour sauvetage,
  • Jean Marie KERMAÏDIC qui a reçu un témoignage officiel pour fait de sauvetage le 07/10/1907.

 

Certains marins ont vécu des aventures particulières, telle celle de "Biel" LAOT : à la suite de l'appel du 18/06/1940 , il décide avec d'autres jeunes hommes de Saint-Pabu de partir rejoindre le Général De Gaulle en Angleterre. Un bateau devait initialement les récupérer à l'île de Guénioc, au nord de Saint-Pabu, mais il n'est mystérieusement jamais venu. Ils décidèrent alors de prendre un bateau de pêcheur à l' Armorique pendant la nuit : ils en choisirent un avec des voiles tannées rouges. Ils firent la traversée sous une grosse tempête. En arrivant en Angleterre, ils étaient exténués et ressemblaient à des peaux rouges, les voiles détrempées ayant sous la tempête en partie déteint sur les occupants du bateau !!!

Gabriel LAOT ne fut certainement pas le seul à avoir vécu une aventure étonnante sur un bateau de l' Aber-Benoît...

 

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Récolte du goémon par temps calme. Source photo : Internet

 

Vous connaissez peut-être des histoires sur les pêcheurs ou les bateaux. Vous avez peut-être des renseignements sur les bateaux de vos grand-parents, nous serions ravies de les connaître afin d'étoffer l'histoire de la famille L'HOSTIS. Vous pouvez nous contacter ici.

Pour vous aider à retrouver des bribes de souvenirs, voici quelques noms des bateaux en lien avec les fils et les gendres de Jean Marie L'HOSTIS et Marie Jeanne LÉON :

  • OMARRA et JEAN (appartenant à Jean Marie L'HOSTIS)
  • SAINTE-ANNE, ADÈLE, TURC (appartenant à Yves GUÉLENNOC )
  • YA, IDA, ESMERALDA, RUSSIE (appartenant à Jean Marie CADOUR)
  • MARIE-LOUISE, MARC, ÉLISA, MILAN, PIE, BON, MARIE-ANNE (sur lesquels Prigent CADOUR a été matelot après avoir été patron du YA)
  • JOSEPH, NOTRE-DAME-DES-CARMES, ST PIERRE, FLEUR (appartenant à Pierre L'HOSTIS)
  • MARCHAND, ERH, CATOU, ST JOSEPH, VA-ET-VIENT (appartenant à Joseph L'HOSTIS)
  • MOUSSE, REINE-DES-FLOTS (appartenant à Yves L'HOSTIS)

Recherches et informations sur les noms des bateaux et de leurs propriétaires : Source Marie-France Guézennec

 

Vous pouvez aussi nous aider à compléter cette liste avec des noms de bateaux plus récents (patron, équipage, année de construction...).

Merci de votre collaboration !



02/01/2014
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